You'll never gonna be alone [PV Bucky]

You'll never gonna be alone

Bucky & Araya

Je ne pensais pas que cette nuit se profilerait ainsi. Il faut dire qu’elle avait bien commencé, mais c’était gâtée quand je lui avais avoué que je savais ce qu’il avait fait, Howard, HYDRA, je partais du fait qu’il fallait que je joue franc-jeu avec lui. Je lui avais également ouvert mon cœur et j’avais entrepris la décision prise déjà depuis plusieurs jours, celle de lui montrer que rien était encore perdu, qu’il était encore capable de sentiments, de sensations, d’humanité en somme. Et au vue de l’endroit où je me trouvais, j’avais réussi haut la main. Je sentais son bras métallique délicatement posée sur ma taille et l’autre qui me servait d’oreiller. Son bras métallique enlaçait doucement ma taille, sa main en bas de mon dos, me gardant contre lui, comme s’il en avait besoin et comme s’il avait peur que je m’envole et que tout ceci ne soit qu’un doux rêve fomenté par HYDRA pour le garder sous sa coupe. Mais non, ce qui s’était produit cette nuit avait bien été réel.

Je n’avais pas ressenti cela depuis des années… Le dernier homme que j’avais aimé comme ça, c’était Howard. Cela vous semble surprenant que je n’ai pas eu d’autres hommes entre temps ? Et pourtant si ! Mais d’après ce que j’ai pu ressentir d’en face, je n’avais rien perdu de mon « talent » et il faut dire que plusieurs fois dans la nuit, mes pouvoirs de la glace n’avait pas arrangé les choses pour faire monter la pression et augmenter la température, bien au contraire… Je ne sais pas combien de temps on avait réussi à dormir, une chose est sûre c’est qu’on s’était bien épuisés pendant cette magnifique nuit…

J’ai ouvert les yeux, il dormait profondément comme il n’avait pas dû dormir depuis des lustres. Je souris, j’avais réussi la première étape de mon plan, lui faire ressentir des sensations, des sentiments, lui montrer qu’il pouvait encore aimé et qu’une vie normale n’était pas si lointaine qu’il le pensait. Je l’ai regardé dormir, pendant de longues minutes. Je savais que ses sens avaient été accrus donc je n’osais pas bouger ni quoique ce soit, la moindre chose pourrait réveiller le petit ange endormi. Il était si beau et si paisible endormi. Rien à voir avec l’âme torturée qu’il était éveillé.

Au bout de plusieurs minutes à le regarder dormir, j’ai caressé doucement sa joue puis remis une mèche qui était doucement tombée sur son visage… Je ne sais pas si cela semblait le réveiller, il ne semblait pas bouger plus que cela… J’ai tourné lentement la tête, on était dans mon appartement. C’est vrai que le bar où nous sommes allés était plus proche de mon appartement que du Mausolée où l’on se planquait. Le confort d’ailleurs n’avait rien à voir. Un vrai lit ! La prochaine étape visait à m’extirper du lit…Bon, c’est que l’animal, il n’avait aucune envie de me lâcher. J’ai donc laissé un oreiller à ma place pour pouvoir me lever, et c’est comme un serpent que je me suis faufilée hors du lit. J’enfile un peignoir qui était par terre et j’ai commencé à préparer un petit déjeuner copieux avec un café bien serré comme il l’aimait il y a de cela soixante-quinze ans… Une fois terminée les préparatifs, je me suis faufilée dans le lit de la même manière, moins adroitement avec un plateau, et j’ai repris la place de l’oreiller. J’ai posé le plateau sur mes genoux et j’ai commencé à doucement le réveiller.

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Bucky & Araya

-Bonjour vous… Tu es chou avec des petits yeux…

Je me suis permise doucement de caresser son torse musclé pour l’encourager un peu plus dans sa phase de réveil qui semblait très difficile. Je n’avais pas de courbatures, aussi étonnant que cela puisse paraître. Je souris, il grognait doucement tout en se frottant les yeux, je le trouvais si mignon mon petit loup au réveil. Par la suite, il se redresse, se passant une main dans les cheveux. Je songeais à cet instant qu’après un bon café, le réveil serait moins compliqué. Il était touché, son regard était doux, tendre, je ne pus alors m’empêcher de rougir légèrement.

-Oh mais tu n’es pas passé sous un train… Je te rassure, on a juste eu des ébats, quelque peu… Violents… Heureusement que l’appartement occupe tout un étage… Sinon on aurait eu des ennuis avec les voisins…

Je ricane doucement, mettez un super-soldat et un lycan dans un lit, et vous obtenez un cocktail des plus explosifs, surtout quand c’est la première fois depuis des lustres qu’ils peuvent réellement se donner à fond dans le sport de chambre, sans avoir peur de tuer l’autre dans des ébats un peu trop mouvementées. Je souris en me rappelant le déroulement de la soirée et je soupire d’aise avant de me redresser. Je décale un peu mes jambes sur lesquelles se trouve le plateau et je prends ses lèvres en caressant ses cheveux tendrement. Je me suis alors calée contre les oreillers et j’ai ramené le plateau un peu plus haut sur mes cuisses, me moquant de ma nudité et je souris quand je vois son regard un peu plus sombre qui me détaille. Il avait peur de m’avoir blessé, même si ce sentiment n’avait duré que quelques secondes.

-Oui, toi tu as l’air d’avoir très bien dormi également. Tu sais, ce qui se passe désormais entre nous, n’a rien d’un rêve bien au contraire… C’est bien réel… Tu n’es plus seul, je suis là, et ensembles, nous allons déplacer des montagnes…

J’y croyais dur comme fer. J’ai servi le café, et j’ai fait une tartine de beurre-confiture que je lui ai tendue. Pas pour qu’il la prenne, non, pour qu’il ouvre le bec et qu’elle s’y engouffre. Je souris par ce petit jeu. J’étais heureuse et lui aussi il était heureux, il avait toujours cette peur au fond de son regard de péter un cable, mais je lui avais déjà prouvé que j’arrivais à le contenir et à le rassurer, et petit à petit à lui faire reprendre le pas sur ses émotions et à terme, réussir à maîtriser ce tueur qui sommeillait en lui…

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Bucky & Araya

- Près de soixante-quinze ans… Oui effectivement, cela fait un petit moment sans rien faire…

Je vois le petit sourire malicieux qui étire ses lèvres et je souris en rougissant d’avantages. J’avais fait mieux que ce que j’escomptais faire en plusieurs jours, je l’avais sorti de sa coquille et on avait, quelques peu, endommagé du mobilier tellement on avait été inspiré par l’union de nos deux corps. Ainsi, je ne savais pas encore s’il en était de même pour Bucky, mais j’avais la sensation de lui appartenir, de n’être plus qu’un tout, et que si on m’en séparait, je n’avais pas d’autre choix que mourir.

Il n’y avait pas que le physique qui se rappelait à nous, mais il y avait aussi le mental. Je lui avais à nouveau montré l’affection que je lui portais, mais surtout, je lui avais montré qu’il méritait toutes ces attentions que je lui faisais, il méritait une vie « normale », bien que la mienne ne l’ait jamais été. D’ailleurs en parlant d’intention, je lui fis avec tout l’amour du monde une tartine de beurre-confiture, que j’ai engouffré dans le four qui venait de s’ouvrir et je ricane de plus belle, complètement attendri et heureuse de l’instant. Il ricanait lui aussi et s’exprima avec la bouche un peu moins pleine en disant qu’il allait falloir qu’il s’habitue à nouveau aux bonnes choses. J’ai acquiescé.

- Maintenant que nous sommes ensembles, rien ne nous est impossible, tu as tout le temps du monde, et j’espère qu’ensembles, le bon prendra le pas sur le mauvais… On a bien débuté non ?

Fis-je avec un sourire en coin, long en sous-entendus. Je le vis alors perdu dans ses pensées, il semblait ailleurs l’espace d’un instant. Il revient doucement, en me remerciant de lui rendre l’espoir. Je souris complètement rouge et sous le charme. Ses caresses me causaient des frissons et je dois bien dire que j’adorais ça, je suis presque sûre d’ailleurs, que mes yeux se sont éclaircis pendant quelques instants.

- Tu n’as pas à me remercier Bucky… Je t’aime… Tu le mérites et sache que quoiqu’il arrive, je serais toujours près de toi. Jamais je ne fuirai ou t’abandonnerai, même en cas de… Enfin tu vois… Oui, c’est vrai, toi comme moi, on nous l’a trop dit, mais je t’en fais le serment sur ce que j’ai de plus précieux, Je serai toujours là… Pour toi, Où que tu sois je te retrouverai…

J’avais pris son visage dans mes mains, l’une d’elle caressait son visage et l’autre était perdue dans ses cheveux, je le regardais droit dans les yeux, je voulais qu’il y croit aussi fort que moi j’y croyais. Nous ne nous quittions pas du regard tandis que nos lèvres se frôlaient et s’embrassaient délicatement. Il me fit alors une tartine qu’il engouffra de la même manière que moi dans mon bec. Je ricane encore une fois, bêtement. Il prit enfin le café « comme on aime » et il avait l’air de perdre des cernes à la minute où il avait trempé ses lèvres dedans.

- Ca va mieux ?

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Bucky & Araya

J’ai posé ma main sur sa joue, j’avais l’impression qu’il était encore en train de bucher sur sa nouvelle condition et la peur que son alter ego ressorte trop tôt et brise le charme… Je l’ai regardé, gardant ma main sur sa joue. Je ne disais rien, juste une conversation silencieuse. « Arrête de penser à l’avenir, tout ira bien, tu es avec moi maintenant. Je comprends ta réserve, mais n’aie plus peur, je suis capable de nous protéger tous les deux… » Je savais qu’il arriverait à me comprendre, car si sous ma forme de lycan il arrivait à m’entendre, alors il devrait en être de même sous ma forme humaine.

IL acquiesça doucement, et me rendit le baiser plus tôt échangé je souris un peu plus et ma main passe doucement dans ses cheveux.

-Régime fruité, tu m’étonnes… Bah tu vas pouvoir t’y habituer car j’adore faire la cuisine… Surtout pour la personne que j’aime ! Ca va te faire tout drôle de manger de bons petits plats !

Fis-je en lui faisant un clin d’œil adorable. Mais mon sourire s’évapora quand je vis son air triste. Il avait dû tellement galérer pour survivre, pensant que plus personne connue ne vivait ici-bas. « Tu n’auras plus à te cacher ici, personne ne connaît l’existence de cet appartement, il appartient officiellement à une entreprise établie à Boston, mais encore, cet entreprise est un joli petit écran de fumée… » Je réitérai mon clin d’œil. Quand il me demanda ce que je comptais faire aujourd’hui… Je savais qu’il s’inquiétait du fait qu’on le retrouve, et qu’il devra encore fuir, j’osais espérer que j’avais su le rassurer sur le fait que cet appartement était bien caché.

-Je pense que je vais aller faire quelques courses, ranger un peu le barda qu’on a mis hier soir… Moi ce que je te propose, c’est que tu restes tranquillement ici et que tu profites du calme pour te reposer un peu. Comme je t’ai dit, personne ne m’a jamais trouvé ici, et dieu sait O combien j’ai été traquée pendant une période… Alors tu ne t’inquiètes pas, tout se passera bien…

Fis-je en lui déposant plusieurs baisers sur les lèvres et sur les joues. Il me demanda par la suite si j’avais des nouvelles des autres, surtout de Steve… Je souris doucement et je fis un petit oui de la tête.

-Aux dernières nouvelles, Clint est rentré chez lui, Wanda et Vision sont toujours à la tour Avengers… Pour notre Steve, il s’est momentanément retiré depuis les événements avec Tony… Il est en ville et j’ai réussi à le localiser. Je vais aller le trouver dans quelques jours… Mais tu ne viens pas… S’il te plait… Je l’amènerai ici, pour que vous vous retrouviez tous les deux, mais il est préférable que je le… Prépare à vos retrouvailles. Sinon… Je crois que le monde est en danger…. Je crains qu’on soit loin d’avoir gagné la guerre contre Hydra, d’après les informations du nouveau SHIELD, il y aurait une cellule en toile d’araignée à l’intérieur même des Nations Unies… *je pose ma main précipitamment sur la sienne* Je sais ce que tu ressens, j’ai ressenti la même chose…. Tu auras l’occasion de leur faire payer Bucky, je te le promets, mais actuellement, on n’a pas encore assez d’informations pour tenter une offensive…. Bucky, on se vengera, on te vengera ensembles… Pas toi en cavalier seul… S’il te plait…

Je le suppliais des yeux, il voulait savoir, je lui avais dit ce qu’il voulait savoir… Je ne voulais pas qu’il agisse seul, il ne savait de toute façon pas où les trouver… J’ai pris sa tasse des mains et je l’ai posé sur le plateau, puis je l’ai enlacé contre moi.

-Ne fais rien d’inconsidéré… Je t’ai enfin retrouvé ce n’est pas pour te perdre encore… Nous agirons tous ensembles… La première étape est de réunifier les Avengers… Pas d’agir séparément par rage ou par vengeance…. *je sanglote de peur* Promets le moi…

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Bucky & Araya

JJe savais que sa promesse n’était pas sûre, je savais que maintenant qu’il était à peu près normal, il allait tout faire pour arrêter HYDRA et donc sa promesse de ne rien faire sans moi allait directement au feu…

-Je sais que tu ne la tiendras pas cette promesse… Tout ce que je peux te demander, c’est d’attendre d’être pleinement rétabli et attendre que Steve vienne ici… Je ne peux pas te forcer à rester inactif face à HYDRA, mais juste… D’être prudent… Et d’au moins attendre ces deux choses… S’il te plait…

Je savais qu’il était et qu’il resterait un soldat. Ce qu’il oublie trop vite, ou plutôt qu’il n’est pas encore au courant, c’est qu’à cause de cette guerre j’avais déjà perdu trop de monde. Oui, je comprenais parfaitement qu’il voulait qu’on soit tranquille. Cette guerre était éreintante et était vraiment en train de prendre des proportions très inquiétantes…

-On a des pistes, comme quoi HYDRA aurait pris le contrôle des Nations Unies, et que ces accords ne seraient que le début de nos emmerdes, en tant que…. « Héros » libres… Il est donc évident que plus on sera nombreux à faire front, plus on aura de chance de pousser HYDRA à se montrer !

IL voulait agir seul, soit, il pensait alors que les Avengers ne pourraient pas se réunir. Je souris tristement, oui, quelque part on se voilait la face. Mais on avait des éléments qui faisaient que… HYDRA ne tarderait pas à commettre ses premières erreurs et le nouveau SHIELD n’attendait que cela. Que Bucky soit aussi défaitiste ne m’étonnait pas d’ailleurs, avec tout ce qu’il avait perdu à cause de ces criminels, des années de vie, les vies qu’il a retiré, les meurtres, les crimes… Il faudrait un sacré coup de balai pour enlever tout ça des databases. Mais cela ne servirait à rien vu que prisonnier de son propre corps, il avait assisté impuissant à tous les crimes que HYDRA l’avait obligé à faire.

-Tu as raté quelques épisodes, Steve a déjà lancé une corde à Tony pour que lorsqu’il sera prêt, ils pourront parler. Il a libéré ses suiveurs pour se faire pardonner, et ils sont pour la plupart prêt à se battre. Oui c’est vrai, tu as raison, on ne peut pas tout guérir, tout régler et tout… Mais nous avons des cartes qui sont encore inconnues de notre ennemi commun. Je comprends ton point de vue, mais laisse toi un peu de temps. Tony aussi, commence à avoir des doutes quant au côté indispensable de ces accords…

Je caresse doucement sa joue, je souris et je finis par déposer un baiser sur ses lèvres pour qu’il ne dise rien pour l’instant...

-Moi aussi j’ai du mal à croire qu’on peut encore sauver le monde, mais si on lâche maintenant, autant se rendre… HYDRA nous a fait tant de mal, à toi, à moi, à Stark… Et si on réfléchit, c’est à cause d’eux et donc sûrement par eux, qu’on s’est retrouvé avec ses accords… On a toujours résisté, on s’est toujours battu, alors avec ou sans toi, j’arriverai à démasquer HYDRA, j’arriverai à vous venger et à éradiquer le mal, même si cela doit être la dernière chose que je fais dans ce monde !

Sur l’instant, je voulais le faire réagir, j’avais l’impression qu’il voulait en faire une guerre personnelle. Je ne faisais que retourner la sensation que j’avais, que s’il partait seul, il risquait bien de se faire tuer. Je voulais qu’il réagisse et qu’il sache ce que j’avais ressenti quand j’avais senti qu’il comptait faire de même seul. Mais il est vrai que je devais m’entourer du meilleur, pour devenir plus forte, il n’y avait qu’une personne dans ce bas-monde, capable de me rendre plus forte…. Je voulais redémarrer la flamme combattive qu’il avait quand je l’avais retrouvé… Je voulais qu’il sache que jamais je ne serai un poids et que moi aussi j’avais été un soldat et par conséquent je pouvais aussi travailler seule, mais je n’en avais pas envie… Je voulais surtout qu’il comprenne… Qu’ensembles, les montagnes ressembleraient qu’à des petites collines et que si on partait perdants, on n’arriverait pas à notre but. Mes doigts s’emmêlèrent dans les siens, pas besoin de mots, tout passait par le regard…